La Méthode
Qu'est-ce que l'Audio-Psycho-Phonologie ?
Qu'est-ce que c'est ? ______________________________________________________________________________________________________
L'Audio-Psycho-Phonologie est une discipline fondée dans les années 50 par le Professeur Alfred Tomatis, Docteur en oto-rhino-laryngologie et psycho-physiologiste, spécialiste des troubles de l'audition et du langage. Discipline transversale, elle fait le lien entre l'auditif, le pyschologique et le voix (phonologie) permettant ainsi de XXXX
"Une oreille à l'écoute est une oreille ouverte sur le monde et sur soi-même" A. Tomatis
Genèse de l'Audio-Psycho-Phonologie _______________________________________________________________________________________
Au tout début de sa carrière médicale, le Pr Tomatis eut à examiner le larynx de nombreux professionnels de la voix (chanteurs et comédiens) et à étudier concomitamment les traumatismes sonores relevés chez les ouvriers soumis à des bruits intenses. Il constata un étroit parallélisme entre les déficiences de l'oreille et celles de la voix et établit, par la vérification expérimentale en laboratoire, "la correspondance exacte et totale, pour toutes les fréquences, des courbes d'audition et de phonation, des sons entendus et des sons émis".
Les Lois du Professeur A. Tomatis __________________________________________________________________________________________
De ses découvertes, le Pr Tomatis a pu établir les lois suivantes :
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"La voix ne contient que ce que l'oreille entend" ou, comme le Pr Tomatis se plaisait à dire: "On parle avec son oreille".
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"Si l'on restitue à l'oreille lésée la possibilité d'entendre correctement les fréquences perdues ou compromises, celles-ci sont instantanément et inconsciemment restituées dans l'émission vocale."
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"Il est possible de modifier de façon permanente la phonation par une stimulation auditive entretenue pendant un certain temps (loi de remanence).
Mises en relation avec les fonctions de l'oreille, par ailleurs bien souvent méconnues, ces lois prennent toute leur valeur.
Les Fonctions de l'Oreille __________________________________________________________________________________________________
L'oreille a pour mission :
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D'assurer la recharge du cerveau en potentiel électrique en "bombardant" le cerveau de stimulations sensorielles.
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De déterminer l'équilibre grâce à son système vestibulaire et ainsi fixer la verticalité de l'être humain.
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De permettre l'audition, du langage en particulier
La différence entre les processus de l'audition et de ceux de l'écoute __________________________________________________________
Une bonne audition n'implique pas nécessairement une bonne écoute. On peut être mal-entendant et bon écoutant mais aussi bon entendant et "non-écoutant". Passer de l'audition, processus passif de l'ordre de la sensation, à l'écoute, processus actif de l'ordre de la perception, relève à la fois du domaine physiologique et psychique.
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Sur le plan physiologique, la fonction d'écoute se réalise grâce aux deux muscles de l'oreille moyenne, le muscle de l'étrier et le muscle du marteau. En jouant sur la tension de la membrane tympanique et sur la pression liquidienne de l'oreille interne, le sujet peut sélectionner les sons qu'il veut écouter et filtrer les sons non désirés. Le jeu savant de ces muscles protège également les fragiles cellules ciliées de l'oreille interne des sons potentiellement dangereux.
Il ressort donc des trauvaux du Pr Tomatis que l'oreille n'est pas un organe qui transmet passivement les informations auditives au cerveau, mais au contraire un organe qui traite de façon très fine les informations, de la même façon que les muscles de l'oeil le font pour la vision.
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Sur le plan psychique, à l'opposé du mécanisme de l'audition, l'écoute demande l'engagement conscient de "tendre l'oreille". Il n'y a pas d'écoute sans désir de communiquer. La communication s'élabore dès le sein maternel et joue un rôle décisif dans le développement de l'enfant. Pour le Pr Tomatis: "Si la relation affective entre la mère et l'enfant ne s'est pas réalisée in utero, le langage risque de ne pas être enclenché et même parfois de ne pas exister." Dès la naissance, c'est le désir d'être en dialogue avec la mère, puis le père, puis la famille et enfin le monde, qui est la "force" qui, petit à petit, exerce les muscles de l'oreille à écouter. Cette "force"qui sous-tend l'acquisition de l'écoute va être plus ou moins atteinte par les traumatismes psycho-affectifs de l'enfance. Des événements tout aussi divers qu'une naissance difficile, des carences affectives, un divorce parental, un déménagement, une maladie infantile ou encore la naissance d'un frère ou d'une soeur, peuvent compromettre l'apprentissage de l'écoute.